Paris en films.

27 février 2008

Vu hier soir le dernier Klapisch. Comme beaucoup en disaient du mal, je m'attendais à apprécier mollement. Agréable surprise. Pas transcendant mais sympathique. Avec des acteurs qui d'ordinaire m'agacent et qui, ici, réussissent à me cueillir. Karin Viard en boulangère politiquement incorrecte et raciste par exemple. Je la trouve mauvaise d'ordinaire. La composition lui sied bien. Pas mal de répliques amusantes ("Je suis tellement célibataire que même mon chat veut me larguer" entre autres). L'immeuble d'Agnès et la résidence filmés, la place de la Sorbonne pour décor de nombreuses fois. La rue de Belleville aussi. J'avais assisté au tournage d'une des scène l'an dernier. Réjouissant de la retrouver lors la projection. Par contre pourquoi Lucchini refait-il sa scène de délire sur un morceau pop dans tous ses derniers films depuis sa prestation remarquée au Restos du coeur ? N'inspire-t-il plus les metteurs en scène ? Binoche me touche de plus en plus. Duris aussi. Je viens de le revoir dans l'avant-dernier Honoré, "Dans Paris", que je trouvais formidable à sa sortie, beaucoup moins depuis quelques minutes. Je ne m'attachais pas aux personnages, je regardais tout ce petit monde d'un oeil distrait. Pas ennuyé mais détaché. Dommage. Je ne dois pas être dans mon assiette. Par contre, la revoyure de "Ma mère" cette nuit me conforte dans l'idée de voir plusieurs fois les oeuvres. Je l'avais vu en débarquant de St-Tropez, crevé et affamé. J'avais trouvé le film nauséabond et assez longuet. Rien ne m'a perturbé hier, je savais à quoi m'attendre. Toujours dérangeant mais pas aussi glauque que dans mon souvenir. Plus réussi en tout cas. Reste la fin la plus trash que j'ai vue depuis des années (vu que je déteste les films provocateurs, ce n'est peut-être pas dur). Et l'air absent d'Huppert.