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A genoux devant sa Reine
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11 novembre 2008

Home.

Depuis 1997 et "Rien ne va plus", je ne manque aucun film à l'affiche avec la grande, la géniale, la bouleversante, la "très jolie et sensible" Isabelle Huppert. Tout en approfondissant le sillon de son exploration de la folie ordinaire, elle arrive à se renouveler, à surprendre. Une nouvelle preuve nous est donnée depuis quelques jours grâce à "Home", première réalisation, plus que prometteuse, d'Ursula Meier. Un postulat déconcertant. Au bord d'une autoroute, laissée à l'abandon depuis sa construction, vit dans une maison isolée une famille, qui mène somme toute une existence banale vu que les enfants partent à l'école chaque matin et le père à son travail. Seules la mère et la fille aînée restent à domicile. Tout se passe bien, dans une ambiance joyeuse et dynamique malgré quelques tensions et le cadre atypique qu'ils avoisinent, jusqu'au jour où les travaux reprennent et que l'autoroute ouvre ses voies, apportant son lot de nuisances sonores et sa pollution. La famille décide de rester et d'organiser différemment sa vie malgré le bruit et les odeurs charriés par les véhicules, qui rendent insupportables leur existence.

Fable sur le monde contemporain, que l'on souhaite intégrer, habiter ou non, "Home" propose de nombreuses lectures. Vision de la société actuelle, ivre d'espace et de nature, qui ne sait comment s'accommoder de la modernité, qui ne mène nulle part en apparence. Questionnement sur le bonheur autarcique, utopique ou non.

Une oeuvre passionnante dont la vision fut troublée par un léger couac. Alors que la cadette détaillait à son frère les conséquences de la pollution, via les pots d'échappement ou le goudron, une drôle d'odeur envahit la salle. Naïvement, je pensais qu'un spectateur venait d'ouvrir un paquet de pop corn. Sauf que des picotements titillaient ma gorge et que mes voisins commençaient à s'agiter. Au bout d'une minute, certains quittèrent la salle tandis que la confusion régnait. Je redoutais une évacuation et attendais qu'un membre du personnel nous invite à quitter les lieux. Au bout de cinq minutes, quelqu'un annonça qu'un supporter du PSG avait balancé un gaz lacrymogène dans la rue et que ses effets étaient arrivés jusqu'au sous-sol. Je me demande alors pourquoi les alarmes de ne sont pas déclenchées ! Résultat, cinq minutes de projection gâchées par un des méfaits dénoncés par le film au même moment !

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