SOS d'un terrien en détresse.

Les journées se suivent et souvent se ressemblent. Constat d'une affligeante banalité, je l'admets, mais tellement véridique. Aussi quand des grains de sable enrayent la machine, je m'en réjouis...

Hier, tout se liguait contre moi au boulot. Des oublis de saisie, des agents énervés, des dossiers à traiter d'urgence. Et pour couronner le tout un arrêté fantôme - que je savais établi et signé mais pourtant introuvable - qui devait servir pour une réunion l'heure suivante. Après vingt bonnes minutes de recherches actives dans les chemises de documents, les parapheurs des collègues et de ma chef, les fonds de tiroirs et même les poubelles, je l'ai retrouvé à sa place, dans le fichier de la personne concernée. Le coup de stress inutile.

Depuis ma dégustation lundi d'un Mamie Nova au goût chocolat éclats de coco, j'aspirais à en garnir mon réfrigérateur. Or, comme un fait exprès, les Monoprix parisiens n'en vendent pas ! Je ne comptais pas laisser cette chaîne de magasins décider de la saveur de mes futurs desserts et j'entendais bien poursuivre mes prospections dans tous les supermarchés dignes de ce nom.

Or donc, après un chocolat chaud au Strabucks café rue des Archives avec Romanito et des haltes chez des disquaires du boulevard St-Michel (où j'ai appris, grâce à un sticker apposé sur le 45 tours, que "Viens sur la montagne" avait remporté le concours de la chanson de l'été 1964 sur France Inter), je me suis dirigé vers le Monoprix de la rue de Rennes, au cas où. Encore rien. Là, ni une, ni deux, direction le métro afin de poursuive ma poursuite effrénée.

Premier coup de chance de la journée, je me suis retrouvé assis face à un charmant jeune homme (un béjaune !). Comme beaucoup de personnes dans cette situation, je priais pour qu'il descende en même temps que moi, mon infaillible sixième sens me disant que mes chances avoisinaient les 99% ! Je cogitais : "si telle chanson s'achève avant tel arrêt : bingo ! si la connasse qui se goinfre de chips au paprika libère un peu d'espace vital à Nation : gagné !". Ah le vieux fantasme de la rencontre dans le métro ! Tiraillé entre deux tentations, je descendis néanmoins Porte de Montreuil et aperçus le regard insistant de ce crétin qui n'a pas eu la présence d'esprit de me suivre ! S'il avait su que je faisais passer mes envies de yaourt avant ma vie sexuelle !!!

Un peu dépité, je me dirigeais vers la sortie quand, au moment de franchir les portes automatiques, je choisis celle d'extrême-gauche. Je m'avançais d'un pas décidé et paf ! je me la suis prise en pleine figure. Hors service mais son affiche indiquant cet état. Vu l'accumulation de déconvenues, j'éclatais de rire.

Sorti de la station, j'aperçus le centre commercial... situé de l'autre côté de l'autoroute. Très pratique pour y accéder ! Obligé de passer en force, je gagnais péniblement la galerie marchande. Arrivé dans le rayon "produits frais", j'ai pu constater avec horreur que l'objet de ma convoitise pointait encore aux abonnés absents. Noooooonnnn !!! Du coup, j'appelais Agnès pour lui narrer cette épopée digne des plus grandes quêtes de la littérature mondiale ! Sauf que mon iPod vociférait et qu'au moment où elle décrocha je fredonnais dans le rayon savons et cotons-tiges. Elle m'avait parlé de ces yaourts et, ne les retrouvant pas, de son abandon de recherches. En plein milieu de mon récit, je lui annonçais que j'ai lu sur le site Internet que plusieurs parfums existaient mais qu'il ne figuraient jamais en rayon. Et là, grosse crise de fou-rire à l'énoncé de "Mamie Nova.fr". C'est incroyable comme un rien peut mettre en liesse.

De guerre lasse, je me suis rabattu sur des tranches de saumon fumé, des fruits et des yoghourts à la violette. Comme un peuchère. Arrivé en caisse, je me souvins que les hypermarchés ne distribuaient plus de sacs plastiques. Je me suis donc vu contraint de fourrer mes achats dans ma sacoche. La grande classe ! Et me revoici traversant le périph' pour la seconde fois, mon réticule débordant et mon kilo de bananes à la main, comme un gueux.

Je supplie donc toute personne dégotant des crèmes dessert Mamie Nova chocolat noix de coco de me contacter via mon adresse personnelle, indiqué sur l'une des colonnes de ce blogue. Forte récompense à la clef !

Comments

[Agnès]

Ah cette "Mamie Nova" nous fait bien rire ......
Egalement frustrée de ne pas trouver les "chocolat noix de coco" ils sont tellement savoureux, mais ne désespérons pas, les Monoprix Parisiens vont bien finir par les installer dans leurs rayons !!!!

Bisous mon Sylvain

Agnès