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A genoux devant sa Reine
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1 mai 2008

Vive les vieux !

Pour occuper cette après-midi de 1er mai, quoi de mieux qu'une séance de cinéma. Vu la pénurie de films alléchants en ce moment, "Le grand alibi" s'imposa rapidement. Je ne m'attendais pas à voir un chef d'oeuvre, juste à passer un moment sympathique. Et puis cette adaptation d'un des rares romans d'Agatha Christie qu'il me reste à lire me semblait appropriée en ce jour à tuer, malgré les critiques mitigées. Rendez-vous pris au MK2 Nation pour la projection de 15h40. Débarqué à 15h25, j'aperçus une longue file d'attente et, surtout, je dûs assister, impuissant, à l'entrée des spectateurs dans la salle alors que je troquais mon coupon de CE contre un billet ! Ça commençait mal... J'aime entrer le premier afin de choisir librement ma place ! Une fois sur les lieux, je repérais des fauteuils pas trop mal situés. Mais avant d'atteindre les sièges convoités, il fallait déranger deux mamies peu décidées à lever leurs fesses. A ma demande, polie et banale, elles répondirent par un "on ne se lève pas, vous êtes mince, vous pouvez passer facilement" ! D'accord mais tant pis pour leurs pieds. Ce qui m'amuse, c'est qu'ensuite, elles refusèrent également de se lever devant des corpulences qui tiraient plus vers le sumo que vers l'haricot vert. Ça démarrait bien avec ces deux carnes. Avachi sur mon siège, je remarquais le crâne d'oeuf de mon voisin de devant (parfaitement raccord si Hercule Poirot avait mené l'enquête mais, hélas, un inspecteur lambda le remplaçait, selon la volonté des scénaristes de gommer l'aspect désuet de l'intrigue), couronné de quelques cheveux rabattus sur le côté pour créer l'illusion d'une chevelure non disparate : de longs poils hérissés, signes que je devrais me tenir bien droit pour ne pas qu'il me dissimule le bas de l'écran. Derrière, des péronnelles s'extasiaient sur le talent de Michèle Laroque et jouaient les cinéphiles en devisant sur "Disco" et piaffant d'impatience devant la bande annonce de "Sex in the city" ! Je redoutais qu'elles bavassent durant le film mais point de palabres dès le début du générique. Pourtant je me réjouissais à l'avance de leur dire de la fermer, suivant ainsi les pas de Véro !

Le film terminé, direction la sortie. Devant moi, dans les escaliers, un papi peu alerte, mettant deux minutes top chrono à descendre une marche. Il n'y avait pas intérêt à vouloir foncer aux toilettes ! Au bout de sept ou huit marches, le voilà qui manque de s'étaler et de tomber dans mes bras ! Je veux bien jouer les princes charmants mais pas pour Mister France 1912. Dans les couloirs débouchant sur les issues, j'écoutais les retraités se plaindre. Bah oui, on ne comprend plus ce que disent les acteurs d'aujourd'hui ! Et puis faut toujours qu'il y ait une bonne femme à poil ! C'est sûr que le temps où les comédiens du Français envahissaient les génériques semble loin et que de leurs temps aucune starlette ne se dénudait. Avant de partir du cinéma, je tenais la porte à deux septuagénaires, plus occupées à sortir leur boîte de pastilles que de me remercier de ne pas leur flanquer la porte à la figure.

Heureusement, le film rentre la catégorie des divertissements qualité française, pas ennuyeux, plutôt bien ficelé, bien joué et bien dosé (humour, suspense et passions humaines à égalité). Seul, le personnage d'Emmanuelle Riva m'a paru sans intérêt. Dommage pour cette grande actrice. Pas inoubliable mais pas déshonorant non plus. 

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