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A genoux devant sa Reine
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4 novembre 2007

Il suffit d'un rien...

Deux semaines sans publier d'article. Pourtant, la matière ne manquait pas. Des sujets en pagaille, des anecdotes à la pelle (ah ! la corpulente voyageuse qui se goinfrait de Munster Munch, avant d'entamer des Palmito au chocolat... tout en buvant du Contrex minceur...) Seulement, au moment de les retranscrire, de les évoquer ou de les narrer, la page blanche. J'ai dû commencer une dizaines de posts sans les finaliser.

Alors que je menais une vie de moine au rythme du sacro-saint "métro-boulot-dodo", je n'arrête plus les virées depuis deux jours. Grâce au retour temporaire de Cyril sur Paris, je reprends goût aux sorties : le Quartier Latin, St-Lazare, Opéra, le Parc Monceau, Le Père Lachaise. Je sais qu'il goûtera fort peu ce qui va suivre mais il me pardonnera. Je ne mentirai pas en affirmant qu'il ne verse jamais dans le sentimentalisme. Or, jeudi, il m'a avoué être content que nous arrivions à garder contact, après autant d'années et malgré la distance. Cela peut paraître idiot mais cela m'a beaucoup touché. Hier, j'ai passé une partie de la journée avec Julien et l'on évoquait sa facilité à dire les choses, à extérioriser ses sentiments. Moi j'en suis bien souvent incapable, la frontière avec la mièvrerie étant trop souvent mince.

Vendredi, je ne bénéficiais pas du pont du 1er novembre. Le midi, je profitais d'une large plage déjeuner pour manger une salade avec Mélissa place du Bourg-Tibourg. Débarquée de Londres pour quelques jours, plutôt en forme et déterminée, elle a illuminé cette journée un peu morose. Un moment bien trop court. Ce que j'aime dans notre relation, c'est qu'on se voit peu mais qu'elle sait que j'existe et que je serai toujours là pour elle et vice versa.

Le soir, je devais retrouver Romain pour voir "L'heure zéro" sur les Champs. Arrivé en avance, j'étais entré dans la salle afin de lui garder une place. Habitué à ses retards légendaires, je prenais les devants. Cinq minutes avant le début du film, il m'annonce, via portable, qu'il ne peut pas entrer dans la salle, la séance affichant "complet" ! Les sièges vides devant relever du quota des réservations à l'avance non honorées et non remises en vente. Du coup, le siège jouxtant le mien me servit de portemanteau et me valut une remarque acerbe dès la tombée du générique. Je gardais jalousement le fauteuil pour Romain et empêchais avant le démarrage que quiconque y pose son séant, obligeant des spectateurs à se poser plus loin, en précisant : "j'attends un ami, désolé".
Bref, que dire du film ? Sympathique, interprété inégalement (les domestiques burlesques me tapaient sur les nerfs et certains acteurs semblaient réciter leur texte), assez fidèle à l'esprit des romans d'Agatha Christie. Comme d'habitude, les scène qui paraissent anodines au départ révèlent leur intérêt plus tard. Hélas, j'avais deviné le coupable dès la première demi-heure (sans deviner le mobile des crimes). Son méfait le plus impardonnable restera quand même de nous priver de Danielle Darrieux au bout de cinquante minutes. Une fois de plus parfaite en vieille acariâtre balançant des répliques vachardes (déjà culte son "Allez ouste" lorsqu'elle vient reconnaître le corps d'un de ses meilleurs amis et qu'elle ne veut plus voir le cadavre !). Soixante-seize ans de carrière, toujours en tête d'affiche et populaire. Sa présence au sein de la distribution constituait ma motivation première pour aller voir ce film et je n'ai pas été déçu. Dans quelques jours, "Madame De..." repasse au Cinéma de Minuit. Vu que je le regarde au minimum une fois par an, je sens que je vais veiller pour replonger dans ce chef d'oeuvre.

Une fois sorti de l'UGC, retour dans le quartier de l'Hôtel de Ville pour un pot avec Boris à l'Etoile Manquante, bien que je ne raffole pas de ce café. Surtout qu'une horde d'horreurs avait envahi la place.

Rentré à une heure du matin, je pensais me reposer le lendemain. Je me trompais allègrement ! Levé aux aurores, en courses à neuf heures, je pensais zoner à la maison toute la journée. Sur les coups d'une heure, Julien me propose d'aller prendre un thé. Rendez-vous au Loir dans la théière vers 17H. Un peu d'attente avant de pouvoir s'installer pour changer. J'aime beaucoup Julien, sa  vraie gentillesse mais aussi sa curiosité dévorante et sa fausse innocence. Finalement, au lieu de rentrer sagement, je suis resté avec lui et nous avons retrouvé son pote Jérôme. Pour résumer la soirée : tournée des bars du Marais (Raidd bar, CUD...) et une pause dîner plutôt euphorique au milieu. Six vodka et pas mal de conneries énoncées plus tard, nous voici au Sun. Si l'on m'avait dit le matin que j'y serais le soir-même, j'aurais ri ! Surtout que nous n'avons pas vraiment fait preuve de la plus grande discrétion... Trois grandes gueules en roue libre.

Heureusement qu'aujourd'hui je peux rester tranquille car je sature. Un pique nique moquette devant l'émission de Drucker consacrée à Dorothée me tend les bras. Des retrouvailles avec le paradis perdu de l'enfance en somme. Après les excès vus, entendus et faits hier, autant dévorer des Chocapic en écoutant l'inoubliable "Allô, allô Monsieur l'ordinateur" !

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Commentaires
U
Je note que dans l'enoncé de ce week end tu oublies allègrement de parler de nos longues heures de conversations téléphonique... samedi ET dimanche.<br /> Je me souviens qu'a cette occasion, une fois de plus, tu as su trouver des mots rassurants à une situation qui ne l'etait pas.<br /> Je me joins à Agnès (que je ne connais absolument pas) pour dire que c'est toujours un plaisir de te lire.
A
Oh ça me fait plaisir de te lire, tu écris toujours aussi bien, un vrai régal !!<br /> Trop contente et très fière de te connaitre mon Sylvain<br /> Gros bisous<br /> Agnès
G
Tu nous fais un éloge de Darrieux et de "Madame de..." pour finir sur une soirée au Sun !!! Il me semble que ça ne te ressemble pas ! Bonjour les mauvaises fréquentations... Je veux bien croire quer Julien soit très gentil mais ça m'étonne que tu le comptes dans ton entourage... A vrai dire, je préfère quand tu t'éclates en écoutant les tubes de Dorothée !
A genoux devant sa Reine
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