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A genoux devant sa Reine
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5 février 2008

Ces petits rien.

Pour mon grand retour au boulot, j'appréhendais la masse de travail à abattre eu égard à l'aperçu de la semaine dernière. Je tirais une tête de trois kilomètres dans le métro et jouais les autistes en restant dans mon monde, bonnet vissé sur le crâne et musique à plein tube. Lors du changement de correspondance ligne 9 / ligne 1 à Nation, un détail me fit sourire : un gars plongé dans la lecture du Prince de Machiavel alors que tout le monde se pressait autour et le contournais. Moi, je l'enviais.

Arrivé rue des Francs-bourgeois, je montais en trombe l'escalier monumental de l'Hôtel de Coulanges lorsque j'ai heurté de plein fouet un de mes chefs. Comme tout le personnel du 35/37 connaît ma maladresse et mon côté "tête en l'air", je ne m'inquiétais pas pour si peu. Quelle idée aussi de se trouver sur mon chemin ??? Pour la forme, je me montrais contrit et affichait un air catastrophé. Sauf qu'au même moment mon iPod braillait "Être un corps je suis d'accord, t'offrir mes bras, pourquoi pas"... Vu mon augmentation et ma prime de fin d'année, de telles paroles pouvaient prêtées à confusion. Surtout que, bon, il n'existe pas d'hétéros mais que des mecs mal dragués ! Mes écouteurs se trouvant emmêlés dans mon écharpe, je n'arrivais pas à les enlever tout en voyant bien qu'on me parlait. Des paroles étouffées par ce refrain lapidaire : "J'ai crû entendre : "Je t'aime", j'ai pensé : "C'est son problème". Je me retenais tant bien que mal de rire et souriais tout en bredouillant des excuses. Dans la famille, nous n'avons pas le sens de la hiérarchie. Je râterai lundi le goûter organisé par la Direction. Dommage, l'an passé, je bousculais la Directrice et renversais une assiette de crêpes sous l'oeil des élus. On m'en parle encore...

Le soir, je fonçais chez le kiné pour ma première séance. Toujours plein d'espoir, je m'attendais à rentrer en contact avec un jeune diplômé ultra sympa et irradiant de charisme. Forcément, ceux que je côtoie n'affichent pas trente ans au compteur et déborde de sex appeal... Hélas, pas d'Adonis au rendez-vous mais un quinquagénaire limite ventripotent. Pour le mythe du kiné, je repasserai donc. Comme attendu, je souffre d'un début de cyphose prononcé, essentiellement accentué par le travail sur ordinateur. Rien de nouveau. Des séances pour rectifier le tir puis des exercices pour remuscler mon corps flasque en vue. Parce que oui, je me suis pris en pleine poire que je n'étais qu'un amas de graisse et un fainéant en puissance ! Je revois mon praticien m'asséner "Vous avez arrêtez le sport en terminale comme beaucoup je pense !". Ne me laissant pas démonter, j'ai répondu du tac au tac "Oh même en terminale je n'en faisais déjà plus vraiment, je préférais cloper pendant les courses d'orientation ou papoter avec des copines". Comme je déteste les massages et autres exercices de remise en forme ou de relaxation, je bouillais pendant les vingt minutes de la séance. Pour couronner le tout, je sentais monter une envie de me marrer vu les réflexions qui me passaient par la tête. J'essayais de garder mon sérieux malgré tout. Je n'arrivais pas à jouer le jeu et à m'impliquer. Pas grave, la Sécu me remboursera ! Beaucoup en profitent pour corriger leur dentition, guérir leurs petits maux de tête, changer de poitrine ou rallonger leur sexe. Je me coule dans le moule et joue les souffreteux. 

De passage à la Fnac pour acheter le dernier roman de Philippe Besson, je m'empressais ce midi de passer à la caisse lorsqu'une situation plus qu'humiliante me poussa à concilier désagrément et plaisant : l'oubli de mon code de carte bancaire. Les claviers de ce soi-disant agitateur depuis 1954 (franchement je ne vois ce qu'a révolutionné ou chamboulé cette enseigne depuis quinze ans mais passons) diffèrent de ceux des distributeurs ou des autres magasins. Résultat, après un premier essai infructueux, je n'arrivais plus à me rappeler les quatre chiffres. Je commençais à m'énerver et le caissier me dévisageait comme si j'avais piquer la carte d'une vieille. Je ne comptais pas perdre la face, surtout qu'un monde fou attendait derrière moi, aussi je ne me suis pas démonté et j'ai affirmé haut et fort que leur système déconnait dans la mesure où je venais de retirer du liquide. Et sur ce, je brandissais mes billets en pestant contre le personnel. En sortant du Forum des Halles, j'essayais de retirer des espèces mais la carte refusait une quelconque lecture, les trois essais fatidiques étant dépassés. Et vlan, me revoici sur le chemin de la banque pour rétablir la situation. Heureusement que mon banquier ne manque ni de charme ni de compétence car je peux de nouveau retirer de la monnaie sonnante et trébuchante. S'il se montre aussi doué pour mon prêt, ça promet !

Pour bien finir ma journée de pauvre fonctionnaire, deux heures de "Des racines et des ailes", avec son présentateur à la diction impeccable. Voir des reportages sur Versailles me poussent à programmer une nouvelle visite dans les jours qui viennent.

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Commentaires
J
Comme les visites à Versailles sont généralement frustrantes, j’aimerais faire connaître à l’auditoire ce site Internet qui regorge de photos que vous ne pourrez peut-être jamais prendre ;-) : http://720plan.ovh.net/~jardinsd/ (Visitez notamment la section « Divers »)
S
Pour ma part, que j'aime les massages...<br /> Je m'en délecte tous les quinze jours, j'ai une masseuse des plus charmantes avec qui j'ai d'ailleurs passé de très bonne soirée.<br /> <br /> C’est l’une des seule fois où des mains se posent sur moi <br /> <br /> Pourquoi n’aie-je pas droit à l’amour…
A genoux devant sa Reine
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